À l’occasion de la célébration du mois de février sur l’histoire des noirs, il serait intéressant de revenir sur la perception de l’allaitement maternel dans les communautés afro-descendantes.

ÉVOLUTION DE L’ALLAITEMENT MATERNEL DANS LES COMMUNAUTÉS AFRO-DESCENDANTES

À l’occasion de la célébration du mois de février sur l’histoire des noirs, il serait intéressant de revenir sur la perception de l’allaitement maternel dans les communautés afro-descendantes.

L’esclavage a affecté les communautés afro-descendantes dans leur perception de l’allaitement maternel, en plus de la souffrance physique, psychologique, et de l’aliénation.

Ainsi, les taux d’allaitement maternel des femmes afro-descendantes en Amériques, font partie des taux les plus bas au monde.

Dans le contexte de l’esclavage, les femmes afro-descendantes qui venaient d’accoucher , étaient traitées différemment des autres esclaves.

En effet, elles étaient mises à part, mieux nourries, logées et vêtues par leur maître que les autres esclaves.

Elles avaient pour tâche d’être les nourrices des nourrissons , bébé ou enfant de leur maîtresse qui refusaient d’allaiter par elle-même.

Ces esclaves étaient appelés des esclaves nourricières ou des esclaves allaitantes. Elles avaient ainsi le devoir d’allaiter en tout temps le nouveau-né ou le bébé de leur maîtresse; au détriment de nourrir leur propre bébé.

Le sein gauche de chaque esclave allaitante était réservé pour nourrir exclusivement les bébés blancs de leur maîtresse.

Lorsque les esclaves avaient l’autorisation de mettre leur bébé au sein: elles pouvaient mettre leur bébé noir sur le sein droit.

Donc , le sein gauche était réservé aux bébés blancs et le sein droit aux bébés noirs.

Il était formellement interdit pour une esclave d’inverser la mise au sein des bébés .De sortes que les lèvres des bébés blancs ne touchent jamais l’endroit où les lèvres des bébés noirs se sont posées.

C’est donc dans ce contexte que beaucoup de préjugés circulent encore aujourd’hui et affectent négativement le désir d’allaiter des femmes afro-descendantes en Amérique.

L’expression » allaiter comme une africaine  » fait référence à cette période.

Lorsque l’on regarde la photo, on remarque l’absence de contact visuel entre l’esclave allaitante et le nourrisson qu’elle nourri; l’absence de contact peau à peau qui crée une distance une fois de plus entre la dyade et prive tant la femme que le nouveau-né d’interactions sensorielles primitives nécessaires au développement de l’enfant , et à la création du lien d’attachement.

Aujourd’hui , plus que jamais, il est nécessaire d’informer , d’éduquer, de sensibiliser et déconstruire tous les préjugés des femmes de toutes les communauté.

D’ailleurs depuis quelques années, l’OMS et l’ONU s’accordent à rétablir la primauté du lait maternel sur les laits de préparation commercial.

De nos jours, beaucoup de ressources en périnatalité offrent du support gratuit ou payant en soutien à l’allaitement maternel.

Chez Intime Douceur, nous croyons que chaque allaitement compte .

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